mardi 29 juillet 2008

Repartir du bond pied après un échec

Pourquoi une nouvelle absence de plus de deux mois ? Parce ce qui devait être l’aboutissement d’une préparation rondement menée n’a pu avoir lieu.
En effet, je m’étais préparé pour le marathon de Blaye du 18 mai, même si les deux dernières semaines de préparation avaient étés perturbées par les exams’, je pensais être prêt.
J’avais donc pris mes quartiers sur Bordeaux, dès le jeudi soir pour être en pleine forme le dimanche matin.
Ma compagne, se sentant concernée, m’avait préparé toute sorte de plats favorables à la course à pied : Glucides en tout genre, céréales,…
Mais soudain, vendredi soir, la tentation ! Lassés de rester cloisonnés, et du régime « pates-riz » il nous pris l’envie d’aller diner à l’extérieur.
Nous sommes allés au « meilleur resto italien de bordeaux », et à J-2, j’ai dans un élan de grande sagesse, renoncé à y manger une pizza au profit de pates au thon.
Sur le coup, les pates étaient très bonnes…
Le lendemain je me réveille barbouillé, sur le coup je me dis que cela doit provenir du stress inhérent au premier marathon, et je décide d’aller faire une petite marche dans le parc voisin. De retour de la marche, un léger sentiment de faiblesse se fait sentir. Je décide de renoncer au repas de midi en attendant une amélioration des désagréments digestifs.
Vers 13h je vomis une première fois, je me dis « ah, au moins c’est passé, la machine est repartie ».
Sur ce, hop, direction Blaye pour aller chercher mon dossard.
Le trajet est une épreuve, il pleut des trombes d’eau, la visibilité est nulle, et surtout je me sens affreusement mal, je me tasse de plus en plus sur le siège, je n’ai qu’une envie être allongé.
Après 60km de trajet, je n’en peux plus, je m’arrête sur le bord de la route pour confier le volant à ma copine, je sors de ma voiture et c’est à ce moment que j’ai pris conscience de mon état : J’étais incapable de marcher sur plus de deux mètres, pris de vertiges ! J’étais dans un état d’extrême faiblesse, je ne me sentais à peu près bien qu’en position allongée !
Ma copine décide d’aller chercher de l’aide, on arrive à Blaye ou l’on trouve quelques membres de l’organisation qui s’avèrent paniqués (j’étais pris à ce moment de tremblements), et qui pensaient que j’étais en train de faire un malaise cardiaque (et moi qui me disais « un malaise cardiaque à 20ans ? N’importe quoi »)
Je finis par être acheminé vers l’hôpital de Blaye ou j’y suis resté plus de 5 heures, faisant une batterie d’examens en tout genre, et vomissant toutes les 15minutes.
Les examens ne concluaient qu’a des troubles gastriques (merci j’avais remarqué :) ).
Même si je me sentais toujours extrêmement faible, je pris la décision unilatérale de partir (« oui,oui, je me sens bien je peux partir… » ), pour regagner mon lit ou je serai forcément mieux que dans l’inconfort d’un lit d’hôpital.
3 jours après j’étais capable de courir à nouveau, même si j’avais perdu beaucoup de forces dans l’histoire, le lundi la balance indiquait 70kgs !
Moralité : J’aurai mieux fait de manger une bonne pizza !

Au delà des « troubles gastriques », j’étais surtout frustré de n’avoir pu accomplir ce qui devait être l’aboutissement d’une longue préparation, et surtout de devoir affronter les remontrances familiales qui imputent cette défaillance à une pratique excessive de la course à pied ! Ce qui est totalement infondé puisque la semaine précédant le marathon, je n’avais pratiquement pas couru, et cela dans une perspective de récupération !
D’ailleurs en discutant avec un ami médecin, ces « désordres gastriques » pourraient avoir été causés par un changement brutal dans mon mode de vie, le fait de n’avoir pratiquement pas couru pendant une semaine et d’avoir mangé soudainement des aliments plus sains !
C’est cela qui m’a empêché d’écrire ici, cette page me rappelait la frustration, le rêve inachevé.
Après avoir repris l’entrainement, fais 3 courses depuis (qui feront l’objet d’un compte-rendu), j’ai évacué cette déception, et je suis donc prêt à réécrire ici.