lundi 20 juillet 2009

15 km de la mer : Sentiments mitigés



Après quelque petits soucis fin juin, je renouais avec la compétition. Niveau préparation, que du classique, trois semaines, la première avec un 12x200 et un 5x1000, la deuxième avec du 30/30 et un 3x2000 et une troisième semaine plus légère.

Pour une fois, mon public était dans la place ! Je me devais de « sortir » une performance convenable ! Car c'est bien beau de passer pour le taré de la bande, celui qui ne sort jamais très tard, qui ne boit pas trop en pensant à son entraînement du lendemain, pour que toutes ces extravagances se justifient il faut du résultat !

La météo était digne de l'automne : Guère plus de 18°, un ciel couvert, un peu de pluie par intermittence. Bref, une météo détestable pour les spectateurs, mais idéale pour la performance (à l'exception peut être du vent)

Départ à 18h, le début de course forme une boucle sur le port de Saint-Martin, ce qui permet aux spectateurs de voir passer la meute deux fois en 5 minutes. C'est aussi pour certains l'occasion idéale de partir comme des bourrins, tout excités par les encouragements (Ce que j'avais fait l'an dernier !)
Mention spéciale à un ***** qui a sprinté sur le premier kilomètre en bousculant tout le monde et en prenant le temps de faire un numéro de « Qu'est ce que t'as toi/Viens pas faire le mariole/ Ça va mal aller pour toi » à ceux qui ont râlé après avoir été bousculés sans ménagement. (Pour la petite histoire, le type a explosé en vol.... au 3ème kilomètre)

Revenons à ma course ! Conscient de la distance, j'ai essayé de mettre progressivement la machine en route, d'atteindre calmement ma vitesse de croisière. J'avais le sentiment d'avoir pris du retard jusqu'à ce que j'atteigne le 5ème kilomètre en un peu moins de 20 minutes ! J'étais donc sur le bon rythme.

Jusqu'à la mi course je n'ai pas vu le temps passer. Peu après le ravito de mi-parcours j'ai commencé à souffrir quelque peu et compter le temps et les kilomètres à parcourir jusqu'à l'arrivée, sans toutefois être à l'agonie, j'avais toujours de l'énergie pour suivre le rythme et continuer de dépasser (Les courses ou l'on part tranquille et ou l'on dépasse tout au long du parcours sont de loin les plus agréables !)

Petit souci pour les 2 derniers kilomètres : Mon dossard qui s'est arraché, ne résistant pas au vent et à la pluie ! Par crainte de disqualification j'ai donc couru en me le maintenant sur la poitrine, ce qui me donnait une superbe allure d'éclopé !

Arrivée en 57 minutes 59 secondes.
Vous m'avez bien lu, 57 minutes 59 secondes. Environ 15,5 km/h, soit à peu près le même rythme que lors de ma course de 7km du mois de juin ou je m'étais arraché pour tenir ce rythme.
Je veux bien avoir réussi la course parfaite au niveau de la gestion de mon effort, avoir progressé, mais il y a un GROS PROBLÈME de distance. Tout le monde fait environ 2 minutes de mieux que sur un autre 15km ! Les organisateurs reconnaissent que la course fait 14km800, mais elle doit plutôt faire 14km500 (et je suis gentil). Quel est l'intérêt d'une mesure aussi approximative ? Flatter l'ego des coureurs ? Attirer des coureurs désireux d'établir un record personnel ?

Le pire allait venir. Au classement général j'étais 49ème sur un peu moins de 700, et premier dans ma catégorie. J'espérais ramener une petite coupe. Eh bah non ! Je me suis farci toute la remise des prix (et dieu sait à quel point c'est chiant quand cela concerne que des inconnus), et aucune récompense en catégorie espoir ! Les juniors ont eu droit à un petit chèque et une coupe, et rien pour la catégorie au dessus ! Premier de la SEULE catégorie non gratifiée, c'est assez rageant.

A croire que les « jeunes » (générations 89,88 et 87) n'intéressent pas les organisateurs, si on nous ignore, il ne faut pas s'étonner que la course à pied ne draine que très peu de jeunes !

Ces deux raisons (métrage approximatif et oubli d'une catégorie) font que je ne reviendrais plus sur cette course !



Photo: 1 minutes après l'arrivée, dégustation d'une barre de céréales :)

mercredi 8 juillet 2009

Une tuile et ça repart

J'avais prévu de courir un 14km, le 27/06, mais malheureusement une vilaine allergie m'a contraint au repos forcé pendant une semaine (assommé et bouffi par la cortisone je pouvais pas vraiment courir).
J'étais vraiment frustré de devoir m'arrêter alors que mes jambes étaient en pleine forme, mais bon, ce sont des choses qui arrivent !
j'ai repris l'entraînement depuis déjà 10 jours et j'espère arriver en forme pour "les 15km de la mer" !

mardi 16 juin 2009

Repartir (rapidement) d'attaque


Préparer une course nécessite du temps. Il faut tout d'abord récupérer de son cycle d'entraînement précédent (au minimum une semaine), puis attaquer la préparation, et il faut ensuite se réserver une semaine de surcompensation avant la course.

Or, l'été est la période que je trouve la plus agréable pour s'aligner sur une course.
J'ai suivi un plan bien sérieux en 5 semaines pour ma course de 7km, et maintenant je compte participer à une course prévue... 3 semaines après le 7km (soit le 27/06), ça fait court comme délai pour se préparer!

En respectant quelques préceptes simples, je vais essayer d'arriver au top de ma forme pour cette course, prévue seulement 3 semaines après mon 7km.
Ce genre de calculs est un grand plaisir pour moi, en décryptant mon état de forme, en appliquant quelques règles, je me permet d'être le "compositeur" de mes séances !

Dans un premier temps il faut capitaliser les bénéfices du cycle d'entraînement précédent et se reposer un peu pour se remettre à travailler efficacement. J'ai donc observé une semaine de « repos » composée uniquement de footings en endurance (3 footings d'une heure en une semaine).
Je vais ensuite enchaîner avec une semaine d'entraînement véritable : Un 12x200 le lundi (hier) et un 4x2000 à allure compétition (elle va être assez dure cette séance je crois !) jeudi.
Puis je vais naturellement
enchaîner avec la traditionnelle semaine de surcompensation composée d'entraînement qualitatif (un peu de « vma », et d'allure compétition) avec une diminution kilométrique.

Après mon 7km couru en 15,6km/h, j'espère atteindre les 15km/h sur une distance de 14km. Objectif fou ? Pourtant j'y crois :)

dimanche 7 juin 2009

Courses Alsthom (7km) Edition 2009 !

Le départ de la course était prévu à 19h. Autant dire que j'ai passé tout l'aprem à tourner en rond chez moi !
Après avoir vérifié trois ou quatre fois que je n'avais rien oublié je me suis dirigé vers Aytré.
Je suis arrivé sur place à 18h10 et je me suis étonné de voir bon nombre de coureurs gambader près d'une heure avant le départ ! J'ai rapidement effacé cette pensée benoite pour me dire que ces coureurs devaient probablement préparer un marathon, et qu'ils font du semi (il y avait au choix un semi et un 7 KM) une séance d'entraînement approfondie.

Après m'être mis en tenue, une question m'a travaillé, et si je courais avec mon cardio ? Ca serait idéal pour surveiller mon rythme ? J'ai décidé de faire mon échauffement en compagnie du cardio pour me décider.
5 minutes plus tard la décision était prise, le cardio allait suivre la course... sagement rangé dans ma voiture, je ne me sens pas “libre” en sa compagnie, et puis de toute façon il n'est pas codé !

Après l'échauffement, je me suis rangé derrière la ligne a 18h55, et comme souvent, pris par une envie pressante, je suis allé me soulager à 18h58 !
L'attente dans le sas de départ, ce moment ou l'on brûle d'impatience, tel un taureau qui attend de rentrer en furie dans l'arène (bien qu'à la différence du taureau nôtre vie n'est pas vraiment en péril) allait pourtant se prolonger, puisque le départ fut retardé de 15 minutes en raison de l'abondance des retardataires à l'inscription.

Une fois la course lancée, et pour rester dans le vocabulaire animalier, j'ai essayé de ne pas partir comme un lévrier pour ne pas me griller bêtement (erreur commise il y a un mois sur 10 Km). Malheureusement je n'ai pas pu mesurer l'efficacité de ma modération, puisque le premier kilomètre ne faisait pas l'objet d'un marquage ! Tant pis !


(Photo : Peu après le départ)

Les 4 premiers kilomètres se sont merveilleusement bien enchaînés, les sensations étaient bonnes. Un doux sentiment d'harmonie m'habitait tandis que je dépassais quelques coureurs.
Les choses ont commencé à se corser à l'approche du 4ème kilomètre, une certain esouffrance à commencé a me gagner, mais je crois que ce passage est obligatoire dès lors qu'on court à une certaine intensité ! Ceci dit, pour atténuer ces fins de courses difficiles, je crois que je ferai davantage de fractionné long la prochaine fois (des séries de 2000m par exemple).
J'ai donc poussé le véhicule à partir du 4ème, mon corps manifestait son mécontentement avec une respiration qui devenait de plus en plus bruyante et une foulée qui me semblait plus irrégulière.


(Photo: Passage du 5ème kilomètre)

Après un dernier tour de piste (j'apprécie toujours les arrivée sur les pistes d'athlétisme, le fait d'arriver dans un stade, ça confère un certain sentiment de gloire !), j'ai rallié l'arrivée en 26min55, ce qui correspond à une moyenne d'environ 3'50 au kilomètre (15,6km/h).

A la manière d'un dirigeant de club professionnel, je ne peux que me réjouir du “bilan comptable” de cette journée, en effet, comme ce qui était espéré, j'ai réussi à tenir un rythme 0,6 Km/h plus rapide que celui de ma meilleure performance précédente (39'55 au 10k, il y a un mois). Maintenant je peux me fixer de nouveaux objectifs binaires : 1° Tenir cette allure sur d'autres distances 2° Essayer d'aller toujours plus vite.

Après avoir bu quelques verres d'eau et de coca, je me suis dirigé vers ma voiture pour rentrer en vitesse chez moi. Hop une douche, une platée de lasagnes et je suis reparti en 3ème vitesse sur mon VTT pour m'avaler les 8 Km qui me séparent d'Aytré pour assister à la remise des prix.
Au moins je ne me suis pas déplacé pour rien, j'ai eu le plaisir de découvrir que j'étais classé 1er espoir ! Bon ceci dit c'est pas si dur, vu le faible contingent de coureurs de cet âge la (entre 19 et 22 ans). Au classement général je suis 18ème sur 250.

J'ai eu le plaisir de monter sur la plus haute marche du podium, j'ai reçu une coupe et une montre, veni vidi vici ! Le sourire jusqu'aux oreilles, je suis reparti sur mon fidèle VTT, en évitant les gouttes (il a plu des tonnes d'eau, mais pas durant ma course ou pendant mon aller retour en vélo !)


(Photo : Podium du 7Km, catégorie "espoirs")

Maintenant il faut que je choisisse ma prochaine course, pour le moment le 14km de Laleu tient la corde !

Merci au site Courir en Charente-Maritime pour les photos !

samedi 6 juin 2009

"Spirit of the Marathon"


Spirit of the marathon est un documentaire qui affirme restituer à l'écran « l'essence même de l'aventure des 42 kilomètres, la victoire de la persévérance, et le triomphe personnel ! »
Whaou ! Rien que ça ! Des fois je me dit que nous, les coureurs, formons une véritable secte :)

Ce film retrace la préparation pour le marathon de Chicago de 6 coureurs de tous niveaux, du Kenyan qui vise la victoire jusqu'aux coureurs les plus lents.

Le film est assez agréable à regarder, il illustre bien tous les aspects de la vie d'un coureur : La conciliation avec la vie familiale et professionnelle, l'entraînement, les moments difficiles, l'angoisse éventuelle avant une course et l'immense satisfaction d'arriver à l'arrivée ou de satisfaire ses objectifs.

Le Trailer est assez parlant :




Bon je file, je vais prendre mon dernier repas avant ma course de ce soir :)

lundi 1 juin 2009

La « surcompensation » : L'allègement de l'entrainement avant une compétition


Plus que six jours avant ma prochaine course, Cette partie de l'entraînement est toujours délicate et pourtant il ne s'agit pas de s'arracher à faire des entraînements intensifs. Il s'agit au contraire de marquer une phase d'allègement pour acquérir pleinement les effets de l'entraînement et arriver ainsi au top de sa forme le jour de la course.

Tout plan d'entraînement digne de ce nom (et quelle que soit la course préparée) comporte une telle phase. Il s'agit d'alléger l'entraînement d'un point de vue quantitatif, tout en gardant une partie de « spécifique » pour maintenir votre tonicité musculaire en éveil.
Appliquée à mon plan 10 Km, cette phase se traduit par le remplacement d'une séance « VMA » par 5x100m, le remplacement de la séance de « 1000 » par un unique 1500m et enfin par le plus dur : le remplacement des sorties en endurance d'une heure et plus par une sortie de 45 minutes maximum ! Ne pas faire de long footings en endurance me parait contre nature, c'est la ou je réalise mon addiction à la course à pied ! Et pourtant je DOIS me limiter.

Il s'agit d'un précepte simple : Comme le travail intensif, une certaine forme de repos fait partie intégrante de l'entraînement.
Au même titre que l'entraînement fractionné, la surcompensation fait partie des fondamentaux, elle ne se limite pas exclusivement à la semaine précédant une course. Les entraîneurs qui concoctent des plans ont le bon goût de ne jamais prévoir deux « grosses » séances consécutivement, on retrouvera souvent une séance moins intensive (généralement un footing en endurance) en milieu de semaine.

A mes débuts, j'avais tendance à négliger cette phase (par exemple faire un footing de 13km l'avant-veille et 50 Km de vélo la veille...) et à chaque fois j'avais la désagréable sensation d'avoir effectué ma course sans pouvoir donner le maximum.

Par expérience personnelle, je sais qu'ont peut rater une course avant même d'être derrière la ligne de départ ! Même si votre corps vous le réclame (comme moi), résistez ! Surcompensez ! Gardez vôtre énergie pour la course ! Une ultime séance de fractionné (15x30/30, 10x400, 6x1000...) ou une ultime sortie longue sont à proscrire !

vendredi 29 mai 2009

Dernière "grosse" séance avant ma course du 6 juin


Je suis depuis le début du mois de mai, un plan pour courses de 5 à 10km. Ce plan à pour objet de me préparer à un 7km prévu le 6/06.
Étant totalement novice sur cette distance, je pense partir sur ma vitesse « 10 Km » pour éventuellement accélérer sur les deux derniers kilomètres.
Mon objectif réel ? Parvenir à imprimer un rythme supérieur à mon dernier 10k (39'55, donc 15km/h) pour éventuellement soutenir ce rythme sur d'autres distances dans un futur proche.

Je dis ça pour la énième fois, mais cette fois ci, de toute ma carrière de coureur, c'est la course que j'ai préparé le plus sérieusement ! (La prépa de mon semi de début mars doit pas être loin derrière toutefois), j'ai donc suivi ce plan en me permettant quelques ajustements, j'ai par exemple remplacé une séance de 6x4minutes par un autre 5x1000, ce que je juge plus approprié pour préparer un 7km.

Hier, jeudi 28 (soit 9 jours avant la course) j'ai effectué ma dernière « grosse » séance, un 5x1000 à 90% VMA (en poursuivant toujours la même méthode pour déterminer les vitesses d'entraînement)

Les séances de « 1000 » sont un passage obligé dans la préparation d'une course, du 5 Km jusqu'au semi. Autant dire que chaque coureur se coltinera une telle séance tôt ou tard.

Vers midi, après 20 minutes de footing je me suis donc envoyé ces 5x1000, mon plus lent a été bouclé en 3'47 et mon plus rapide (le deuxième je crois) en 3'38. J'ai observé 1min45 de récup' entre chaque 1000.

Je trouve ces séances intéressantes car elles constituent un révélateur impitoyable, inutile d'espérer accrocher un certain rythme en course si vous n'arrivez pas à le tenir sur ces séries !
C'est sur ce genre de séances que l'on se rapproche le plus des sensations de course, on a un peu de mal à choper le bon rythme en début de séance, il y a des moments ou se demande pourquoi on s'inflige tout ça, et tout se dissipe une fois la série terminée. On reprend son souffle, on marche un peu, et on repart en footing (environ 10minutes) le coeur léger, avec la sensation du devoir accompli.

Bon maintenant, la phase la plus difficile commence. Il va falloir « surcompenser » ce terme barbare désigne tout simplement l'effondrement kilométrique que vous devez vous infliger la semaine précédant une compétition, tout en gardant un aspect qualitatif (vous allez garder un chouilla de fractionné, 6 minutes à 90% FCM, 5x100m...). Tout cela pour arriver en pleine forme le jour J !



mercredi 27 mai 2009

Courir en musique


Dans le monde des coureurs, il en existe trois sortes, ceux qui courent en musique et ceux qui ne courent pas en musique (vous savez comme la distinction entre ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas*)
Heureux possesseur d'un Ipod nano première génération (qui me suit depuis mes débuts dans le métier) et armé d'un kit nike+ipod je fais donc partie de la première communauté.
Mes courses musicales comportent toutefois deux exceptions :
  1. Je ne cours jamais avec des écouteurs dans les oreilles si je suis accompagné (si je cours avec quelqu'un autant profiter de sa compagnie)
  2. Je ne cours jamais en musique en course, pour ressentir totalement les sensations de la compétition.

La musique fait donc partie de mon quotidien de coureur, même si elle est un peu moins importante qu'a mes débuts, ou j'étais incapable de courir sans musique, tel un appareil ménager sans électricité !

Je vais vous présenter aujourd'hui une de mes chansons préférées pour courir. Il s'agit de « You know my name » interprétée par Chris Cornell. Il s'agit du thème musical de « Casino Royale », le premier James Bond incarné par Daniel Craig.

Quelle que soit ma séance (footing, entraînement plus ou moins dur) j'éprouve toujours un certain plaisir à écouter cette chanson, elle me donne toujours la pêche !

Bon j'en ai assez dit, je vous laisse avec le clip vidéo !



Si comme moi vous appréciez la formule 1 , la FIA s'est servie de cette chanson pour illustrer le clip vidéo d'hommage à Michael Schumacher pour son départ en retraite.


* Citation attribuée à Oscar Wilde

lundi 25 mai 2009

Les côtes, et pour quoi faire ?



Les séances d'accélérations en côte sont unanimement considérées comme utiles, voire indispensables à la préparation du coureur ayant des objectifs de performance.

Mais de quoi s'agit-il?


Premièrement, on peut définir négativement la séance de côte :
  • Il ne s'agit pas d'un travail de « VMA », ni longue, ni courte.
  • La séance de côte n'est pas réservée uniquement aux coureurs préparant un trail ou une épreuve vallonnée, ces séances n'ont pas pour but de vous transformer en bipède à maillot à pois.
Ce type de séance n'a donc pas à vocation à remplacer vos habituelles séances de fractionné court, long, vos séances « au seuil » et se destine à l'ensemble des coureurs.

Rentrons dans le vif du sujet : L'intérêt fondamental de ces séances réside dans le développement de la puissance musculaire (ce qui est utile pour se prémunir des blessures musculaires et articulaires et surtout pour gagner en force) et l'amélioration de vôtre « style » (le placement de vôtre bassin lors d'une accélération en côte fait travailler l'efficacité de vôtre foulée)

Pour travailler vôtre puissance musculaire vous pouvez également travailler sur des appareils de musculation. Mais si comme moi vous avez les salles de muscu en horreur, la séance de côte est le remède idéal !

Mais comment procéder ?

Commençons par un échauffement dans les règles de l'art (environ 20minutes, des éventuels étirements, quelques petites accélérations pour mettre les fibres musculaires en route...)

Il vous faut une côte. Les spécialistes préconisent une côte de 5-7%. Ça ne vous parle pas ? Pour faire simple il s'agit de trouver une côte suffisamment pentue, mais qui ne le soit pas trop non plus (sinon vôtre foulée pourrait être altérée par le dénivelé), tout est dans le compromis.
Évitez les terrains trop accidentés, vous devez avoir de bons appuis sur la dite côte pour travailler efficacement et pour ne pas risquer de vous blesser.
Il vous faut trouver une côte présentant « seulement » 5 à 7% de dénivelé, ce qui est possible à peu près partout en France. J'en ai trouvé quelques unes à La Rochelle (vers les minimes), ville pas vraiment réputée pour son relief escarpé.

Maintenant que vous avez trouvé une côte, vous pouvez lancer vôtre séance. Après un traditionnel échauffement, la séance de côte typique se compose de deux à trois répétitions de 5 accélérations d'environ 10 secondes. Entre chaque accélération, vous récupérez en descendant tranquillement la côte que vous venez d'avaler, et entre chaque série trottinez entre 2 et 4 minutes.

S'agissant du rythme, vous ne devez pas vous prendre pour Usain Bolt, bien que chaque accélération dure environ 10 secondes, vous ne devez pas « sprinter » (risque de fatigue avant terme ou pire, de blessure). Il faut aller vite, mais en garder sous le pied pour pouvoir faire la séance entière au même rythme. Vous pouvez avoir comme référence l'allure des fractionnés 30/30, voire même un tout petit peu plus vite.
Finissez comme d'habitude par un footing en endurance, plus ou moins long selon vos préférences.

Dernière difficulté, réussir à "placer" cette séance dans votre planning de coureur.
Les accélérations durent environ 10 secondes, ce qui n'est pas assez pour accumuler de l'acide lactique en grande quantité.
Par expérience personnelle, j'ai la sensation que ces séances ne laissent pas vraiment de traces.
Je vous conseillerai de placer cette séance dans votre emploi du temps de coureur comme vous le sentez.
Pour ma part, j'aime l'effectuer le lendemain d'une séance de fractionné (en respectant ce schéma : jour 1 fractionné, jour 2 séance de côte, jour 3 repos, et je vous épargne mon planning des autres journées!)


samedi 23 mai 2009

"Autoportrait de l'auteur en coureur de fond" par Haruki Murakami

Je suis allé chercher mon paquet à la poste ce matin (eh oui, le facteur était passé hier matin mais j'étais parti...courir !)
J'ai donc reçu cet ouvrage autobiographique centré sur la course à pied.
Je vous ferai part de ma "critique" dès que je l'aurai fini !
Les premières impressions sont plutôt bonnes, le récit semble plein d'autodérision, j'ai avalé les deux premiers chapitres en un rien de temps.
L'auteur, Haruki Murakami est une "pointure" de la littérature internationale, (plusieurs fois pressenti pour le Nobel de Littérature!) son domaine de prédilection est le fantastique.

petite mise en bouche avec le quatrième de couverture :
Journal, essai autobiographique, éloge de la course à pied, au fil de confidences inédites, Haruki Murakami se dévoile et nous livre une méditation lumineuse sur ce bipède en quête de vérité qu'est l'homme...
Avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés. Murakami court. Dix kilomètres par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Il court en écoutant du rock, pour faire le vide, sans penser à la ligne d'arrivée. Comme la vie, la course ne tire pas son sens de la fin inéluctable qui lui est fixée




mercredi 20 mai 2009

A la recherche de l'inspiration



Comme l'artiste, le coureur recherche l'inspiration et il y a des fois, ou pris dans une certaine euphorie, on a envie de manger course à pied, de lire course à pied, de regarder de la course à pied....

C'est le moment idéal pour se trouver un bon film la gloire de notre très cher sport:
A quoi pensez vous? En cinéphiles avertis vous pensez à Forrest Gump, Marathon Man ou Les chariots de feu. Normal, ces trois (excellents) films sont de grands classiques.

Mais pour l'acharné de la course à pied que vous êtes, ils présentent un défaut majeur : La course à pied n'est pas le sujet principal de ces films, ce sont d'excellents films, mais ils ne comblent pas votre désir irrépressible de « manger » de la course à pied afin d'y trouver une source d'inspiration.
Les producteurs ne sont pas fous, ils ciblent un public bien plus large que les mordus du running.


Je vais donc vous parler de deux autres films, consacrés au coureur Américain disparu brutalement Steve Prefontaine:



Pour faire une rapide présentation du bonhomme, ce brave Steve est considéré comme l'un des plus grands coureurs américains de l'histoire, a chaque fois ou presque qu'il courait, un record tombait, et avec la manière : La stratégie de « Pre » était de prendre la tête du début à la fin, en fait il n'avait pas vraiment de tactique, si ce n'est d'écraser ses malheureux adversaires. Il a notamment eu pour entraîneur Bill Bowerman co-fondateur d'une marque à la virgule et fabriquant de chaussures dans des moules à gaufres à ses heures perdues.

Comme James Dean, Steve Prefontaine a perdu la vie dans un accident de la circulation à 24 ans.

La personnalité, le talent de « Pre », sa fin tragique et l'équipe de choc qu'il formait avec Bowerman ont grandement contribué à populariser la course à pied aux états-unis, certains parlant même de « boom prefontaine ».
Aujourd'hui encore, des milliers de coureurs viennent en pélerinage à Eugene, Oregon, arpentent "le parcours de Pre" (son parcours présumé de footing) et se recueillent devant "le rocher de Prefontaine", lieu de l'accident, devenu un véritable lieu saint pour les fans de "Pre"

Ce « boom » ayant Prefontaine pour figure de proue a été guidé par Bowerman, qui dans un livre sobrement intitulé « Jogging » (1967) a théorisé l'idée que la pratique de la course à pied pouvait être une activité physique quotidienne à la portée des hommes et femmes de tout âge. (Auparavant seul les compétiteurs sur piste s'adonnait à cette drôle de pratique)

S'agissant du film vous avez le choix, puisqu'il en existe deux, sortis à un an d'intervalle !On trouve « Prefontaine » (1997) et « Without limits »(1998). Les deux retracent grosso modo les mêmes évènements à la différence que « Without limits », produit par Tom Cruise (qui avait envisagé prendre le rôle de Prefontaine!) est davantage centré sur le rôle de « gourou » de Bowerman.
Ma préférence va au premier (de peu, le deuxième est tout à fait correct), tourné avec un budget plus modeste (« seulement » 8millions de dollars), bien que je déteste cette tendance franco-française de dénigrer tout ce qui a un gros budget.

Dans « Prefontaine », on retrouve Jared Leto dans le rôle principal ainsi que..... le sergent Hartman !... Euh non pardon R. Lee Ermey dans le rôle de Bowerman (Bowerman était un vétéran de la deuxième guerre mondiale, ayant notamment reçu une silver star).
Les personnages me semblent convaincants dans leurs rôles, le film est bien « ficelé » et tous les aspects de « Pre » sont fidèlement portés à l'écran (l'énorme déception des J.O de munich, le « rebelle » en opposition avec la fédé américaine d'athlétisme).

Bref si vous pouvez mettre la main sur ce film (on trouve le DVD à partir de 4€ sur Amazon), le passionné de course à pied que vous êtes y trouvera son compte.
Ah, oui, j'oubliais, un conseil qui vaut pour tous les films en général : Si vous pouvez, regardez le en V.0 (avec éventuellement des sous-titres), je trouve qu'il n'y a rien de plus fade qu'un film doublé.

Pour finir, une citation de coach Bowerman :

"Running is basically an absurd pastime, but if you can find meaning in the kind of running... chances are you can find meaning in another absurd pastime... LIFE !"


*Courir est un passe temps fondamentalement absurde, mais si vous pouvez trouver du sens dans la course à pied, il y a des chances pour que vous trouviez du sens dans un autre passe temps absurde, la vie !

Belle réflexion non ? Je vais tenter d'y penser lors de ma prochaine course quand je serais au bord de la rupture :)

jeudi 14 mai 2009

Une alternative aux tests VMA

Pour donner le meilleur de soi-même lors d'une course, il faut suivre un plan d'entraînement structuré.
Heureusement, ces plans pullulent dans les magazines et sur internet, mais encore faut-il être capable de les mettre en oeuvre.
La plupart expriment les allures en % de fréquence cardiaque ou en % de VMA.
Lorsqu'il s'agit de % de fréquence cardiaque maximale, il suffit de connaître cette FCM (calculée théoriquement ou lors d'un test) et bien entendu disposer d'un « cardio ».
Auparavant, je suivais des plans d'entraînement basés sur des valeurs en % de fréquence cardiaque, mais plus le temps passe, plus je déteste courir ceinturé avec un cardio.

J'ai donc décidé de me pencher sur cette fameuse « VMA ». La VMA, le véritable veau d'or du coureur de fond, (sur n'importe quel forum dédié à la course à pied 1 sujet sur 3 ressemble à ça: « quelle VMA avec ... minutes au 10K? »; « Quelle VMA avec une séance de 4x1000 faits en.... »)

Petit rappel théorique : La VMA ou vitesse maximale aérobie c'est la vitesse a partir de laquelle vous consommez un maximum d'oxygène (vous avez alors atteint vôtre VO2 max), et pour faire simple, c'est la vitesse maximum que vous pouvez tenir sur environ 6 minutes, et plus vôtre VMA est élevée, plus vous êtes susceptible d'être un coureur rapide, d'un point de vue théorique.
Cette VMA peut être développée jusqu'à un certain age, jusqu'à 22ans selon les plus pessimistes (ouf il me reste encore 4-5 mois) ou 24 ans selon d'autres. Ce qui ne veut pas dire que son travail ne présente aucun intérêt pour les plus vieux qui doivent se coltiner des fractionnés comme tout le monde pour l'entretenir !

La ou le bas blesse, c'est qu'il me paraît difficile de déterminer avec précision cette fameuse VMA. Comment effectuer un travail de qualité alors ? Comment bien se servir des plans ?
Eh bien il existe une méthode made in USA qui devient de plus en plus populaire. Il s'agit de déterminer les chronos à faire (sur les séries de 200,400,800,1000,ect...) en fonction de vôtre meilleure performance la plus récente.

Par exemple sur ce site, vous rentrez vôtre temps sur n'importe quelle distance, et il vous donnera les temps à faire tant en fractionné court qu'en fractionné long et il vous donnera même une estimation des temps que vous avez “dans les jambes”, par exemple si comme moi vous avez fait 1h27min50s au semi vous êtes supposé capable d'aller chercher un 39'30 sur 10 bornes. (J'ai récemment fait 39'55 avec une préparation tronquée, donc l'estimation doit pas être loin de la vérité)

Je poursuis actuellement un programme pour être performant sur 5 et sur 10km (trouvé ici) qui comprend du fractionné court a 100% de VMA (avec des séries de 100,200 et 300) et du fractionné plus long a 90% VMA (Des 500,800 et 1000). Il me suffit de me reporter aux résultats pour connaître ma vitesse sur fractionné court a 100% VMA (les sprint workouts) et sur fractionné long (les speed workouts).
Tout cela grace à la connaissance d'une valeur de référence sur une autre distance !
Cette méthode me semble particulièrement efficace vu l'imprécision des tests et estimations de la VMA ( qui peuvent êtres faussés à la hausse comme à la baisse en fonction du mental, de l'envie...)
Pour ma part, les estimations varient entre 16,5 et 18 !

La limite à l'efficacité de cette méthode est qu'il vous faut un temps qui reflète de manière réelle et sincère votre niveau, il faut donc qu'il soit relativement récent et qu'il s'agisse d'une course ou avez eu le sentiment d'avoir donné le maximum ou presque sur la distance (ça ne marchera pas si vous étiez dans une forme catastrophique ou si vous avez fait une course pour le plaisir, en accompagnant un ami plus lent, ect...)


mercredi 8 avril 2009

Semi de La Rochelle, édition 2009 !

J'ai couru, il y a un mois jour pour jour le semi de La Rochelle, cette course était particulièrement importante pour moi :
- J'avais suivi un "Vrai" plan d'entraînement en 4 semaines, avec de la VMA, un travail au cardio, de "l'allure semi",...
-Pour la première fois, je refaisais une course ! J'étais un peu plus en confiance,je savais comment gérer l'hydratation, l'attente... et j'avais un temps de référence sur la distance (1h37) a améliorer.

Cette course est à classer dans la catégorie des bons moments de ma jeune carrière, tout s'est bien passé, la météo était parfaite, il y avait un peu de vent, mais si l'on compare aux trombes d'eau de l'an dernier c'était l'extase !

Après un échauffement dans les règles de l'art et une attente bien digérée derrière la ligne, "BANG!" Premier kilomètre bouclé en 4min05, troisième en 12 minutes, mais rapidement j'ai la sensation que ce rythme de 4min/km est un peu trop fort pour moi, et j'ai donc légèrement ralenti tout au long de la course.
Pour tenir un bon rythme, j'ai trouvé un lièvre facile à repérer, la première féminine ! Je suis donc resté a ses basques jusqu'à l'arrivée, même si les derniers kilomètres ont étés durs, avec une sensation de tremblement assez désagréable dans les jambes.

Au final, je rallie l'arrivée en 1h27minutes50s, assez content d'avoir nettement amélioré mon record sur la distance (de 10minutes) et sur cette épreuve (de 18minutes!). Seul bémol, il sera difficile de gagner encore 10 minutes l'an prochain !

3 jours après, en passant devant les résultats officiels j'ai découvert que j'étais 1er en catégorie espoir (85ème au classement général sur a peu près 1000)! Belle surprise !






Le port de La Rochelle, un coureur, une coureuse, un couple de retraités qui fait sa promenade du dimanche,et.... vôtre serviteur (en orange) qui à l'air de souffrir !


Prochain objectif : Passer sous les 40 minutes sur 10km !